06 janvier 2018

Visite au Père Noël

Nous commençons 2018 en rejoignant la maison du Père Noël, à Rovaniemi en Finlande.
Lors de notre première visite, il y a 30 ans, il n'y avait pas grand chose. 
A notre second passage en 2000 le site était développé mais restait encore modeste. 
Mais cette fois nous avons eu un choc. C’est désormais une petite ville avec de nombreux hébergements répartis en véritables ‘lotissements’ (certains ayant un toit en verre pour admirer les aurores boréales sans sortir de son lit), des attractions de toutes sortes pour occuper petits et grands, 
et des cars déversant chaque jour des centaines de touristes de tous horizons.

En particulier beaucoup de chinois, car ils ont massivement investi ici, construisant un hôtel en ville, ouvrant des restaurants, etc…. Pas mal de français aussi (les vacances scolaires françaises n’étant pas terminées). Il y a aussi des touristes venus par la route: beaucoup de russes, quelques lituaniens, estoniens, des finlandais bien sûr, mais étonnamment pas de norvégiens ni de suédois, pourtant voisins. Il y a  même quelques camping-cars : un allemand, un polonais, un italien, un belge, deux finlandais, et nous.
A propos de camping-cars nous avons découvert qu’aujourd’hui il y en a pas mal en Suède et en Finlande. Mais ils doivent rester sur leur ‘péninsule’ car on ne les voit jamais chez nous (alors que les français, et les allemands encore plus, montent tous les étés en Scandinavie).

Nous restons trois jours chez Joulupukki (nom finlandais du gros bonhomme rouge), 
d’une part car notre premier but -le Cercle Arctique- est atteint, d’autre part pour souffler un peu après avoir avalé 4000 kilomètres d’un trait. Et le soir la promenade sur le site réveille l’enfant en émerveillement devant les lumières : c’est JOLI !
Nous nous acclimatons petit à petit aux températures, et adaptons notre rythme de vie aux contraintes du climat. Et elles sont nombreuses :
Le soir il faut bien couvrir le pare-brise si on ne veut pas gratter un centimètre de glace le matin. 
Il ne faut pas serrer le frein à main si on ne veut pas rester coincé.
La trappe pour le remplissage de l’eau se bloque.
La serrure pour la trappe à gazole itou.
Les amortisseurs sont raides.
Comme les essuie-glace qui ne méritent pas leur nom car ils n’essuient absolument pas la glace, mais au contraire se transforme en blocs de glace !
Les vitres sont toujours humides (condensation entre l’intérieur chaud et l’extérieur froid), comme l’intérieur des placards qu’il faut laisser ouverts.
Les fenêtres aussi sont bloquées par le gel. 
Les vannes des eaux usées et des eaux noires sont évidemment bloquées (nous l’avions prévu et les avions laissé ouvertes). Du coup il faut choisir le lieu de nuitée pour pouvoir laisser couler directement la vaisselle et la douche. Et il faut trouver des toilettes publiques régulièrement (station-services, centres commerciaux, MacDo).

Le climat génère des contraintes pour tout. Avant de sortir marcher, séance équipement : en bas grosses chaussettes, sous-pantalon, pantalon, sur-pantalon (genre Kway); en haut chemise, pull, veste de quart, bonnet ou chapka. Et bien sûr chaussures chaudes et bons gants (ou mieux des moufles).

Heureusement le chauffage fonctionne parfaitement, car sans lui, il ne resterait plus qu’à faire demi-tour et rentrer. Mais il consomme du courant (peu, mais vu qu’il tourne 16 heures certains jours, ça finit par faire beaucoup).
Les lumières aussi consomment du courant, comme les ordinateur, appareil photo, téléphone, camescope, GPS, ….
Et les looooongues nuit n’aident pas car les panneaux solaires sont totalement inutiles avec à peine trois heures de jour (de toute façon le ciel est couvert et nous n’avons pas vu le soleil depuis le premier jour en Suède). Au coucher du soleil (vers 13:30) il ne reste plus qu’une heure de luminosité. Ensuite la soirée est looooongue. Les batteries sont donc très sollicitées, et il est obligatoire de rouler tous les jours. 
Mais nous avons renoncé à la conduite de nuit. D’abord parce qu’on ne voit pas le paysage (même s’il n’y a rien d’autre que de la forêt), mais surtout c’est fatigant car on on ne distingue rien sur la route, les éclats sur le pare-brise réduisent dramatiquement la visibilité et on ne peut rien anticiper. Quant à trouver un lieu de bivouac de nuit dans la neige …… Nous calculons donc de façon à profiter des quelques heures de jour pour avancer, ce qui est plus facile maintenant que nous avons retrouvé un rythme cool.

Autre découverte, les températures fluctuent beaucoup. On passe de -3°C le matin à -13°C le soir, ou le contraire. Parfois il fait plus froid la nuit, parfois c’est le jour. Deux semaines avant notre arrivée il a fait -25°C. Pour l’instant nous avons échappé à ça.
Mais cette année les chutes de neige sont exceptionnelles. Pas surprenant quand on voit les monceaux de neige accumulés un peu partout dans les villes par les chasse-neige. 

Au moins les paysages sont tels qu’on peut les imaginer. 

Et pour rouler, pas de problème. Daou, avec ses quatre roues motrices, passe partout (eh oui), vraiment partout. Nous avons même grimpé une rue en faisant la trace dans 30 cm de neige fraîche (elle-même sur X cm de neige tassée). Il nous impressionne vraiment, sauf sur les rond-points où il faut faire attention de ne pas laisser partir l’arrière (le dérapage contrôlé c’est rigolo une fois ou dans les films, moins avec un véhicule lourd au milieu de la circulation).

Le plus surprenant est la circulation sur route. Sur les routes à trafic régulier il suffit de mettre les roues dans les deux traces noires et de suivre.
Ca tient bien, on peut freiner, modérément bien sûr mais suffisamment. Tout baigne. D’ailleurs les locaux roulent vite et voir un semi-remorque lancé à 100 km/h là-dessus, ça fait quelque chose. 
Mais quand on pose le pied sur ces ‘rails’ noirs et qu’on réalise que ce n’est pas du bitume mais une couche assez épaisse de glace, là ça fait peur ! Difficile de marcher là-dessus sans se gameller, et pourtant nous roulons à 90 km/h ! Les pneus neige sont vraiment miraculeux.

Nous profitons de notre séjour à Rovaniemi pour faire une petite visite dans un garage (Daou a besoin d’une intervention minime que Jean-Yves peut faire lui-même en 20 minutes, mais avec la neige et -8°C on préfère payer). L’occasion de voir que si les danois et suédois maîtrisent en général bien l’anglais, il n’en ait pas de même en Finlande. Pour beaucoup c’est suffisant pour se faire comprendre, mais sans plus (bien sûr les jeunes maîtrisent en général bien mieux).

Pour finir une bonne note sur la nourriture, car les finlandais sont plus sophistiqués que les scandinaves, et on trouve de bons mets facilement. A commencer par du renne, sous toutes les formes: jambon, salami, steak, sauté, boulette, …… 

Pour le plaisir quelques dernières photos.








1 commentaire:

  1. Salut à vous deux

    Effectivement les decos de noel sont au top, toutes ces couleurs dans la nuit avec la neige en fond cela dépasse de loin les quelques maisons clignotantes du secteur de moelan.
    Mais au fait avez vous trinque avec Joulupukki?
    A bientôt pour les traîneaux avec les chiens ou les rennes
    Christian

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