Après notre difficile sortie du Chili nous empruntons la route du Paso de Jama. 160 km côté chilien, puis 260 km côté argentin, que nous voulons faire dans la journée car la météo annonce une dégradation, et il y a un passage à 4800 m au début et un autre à 4300 m peu avant la fin.
Nous commençons donc par reprendre la route qui monte vers la frontière bolivienne (nous allons la connaître par cœur) et évoluons pendant 300 km sur un plateau, le plus souvent à plus de 4000 m:
Et là nous profitons d’un spectacle fabuleux: des panoramas à perte de vue,
des couleurs de roches invraisemblables,
des reliefs de toutes sortes, une rivière gelée à plus de 4000 m, des roches surréalistes identiques à celles du ‘désert de Dali’ dans le Lipez bolivien,
des lagunes aux eaux de diverses couleurs gelées par endroits mais avec des sources chaudes un peu plus loin,des gorges, et même un salar.
Par-ci par-là des vigognes ajoutent une touche de vie, tout cela sous un ciel bleu et un soleil radieux. C‘est un vrai feu d’artifice dont nous ne nous lassons pas.
Même Daou apprécie et grâce à l’air raréfié consomme deux bons litres/100 de moins qu’au niveau de la mer !
Le passage de la frontière est facile et rapide. Nous avalons ainsi les 400 km sans difficultés, émerveillés en permanence. Et nous nous disons que les difficultés du Lipez sont vraiment à réserver à ceux qui cherchent la difficulté et veulent faire souffrir leur véhicule. On peut profiter de paysages tout aussi splendides en toute facilité sur cette route qui en offre autant (histoire d’être exigeant on peut dire qu’il manque juste un endroit aménagé où se tremper dans une source chaude !).
Dommage que la dégradation du temps annoncée et notre chauffage en panne (ici il fait -15°C la nuit) nous obligent à tout faire en une fois, il aurait été vraiment très agréable de passer une ou plusieurs nuits ici.
Après nous être arrêtés des dizaines de fois pour admirer, nous devons limiter les arrêts si nous voulons arriver avant la nuit (une de nos règles d’or). Du coup Martine ‘shoote’ avec l’appareil photo tout en roulant et tout est tellement beau que cela fait de très belles photos, y compris celle-ci, où une vigogne que nous n’avions même pas vue se trouve mise dans la boîte ! Trop fort !
A la fin de la route nous plongeons (2000 m de descente parcourue le plus souvent en seconde et en première) vers Purmamarca.
Nous clôturons cette journée mémorable par un bon restaurant, où nous pouvons même profiter d'une musique andine de qualité et de l'ambiance argentine, animée et bon enfant, toute la salle participant.
Le lendemain c’est sous le soleil que nous cheminons sur le ‘paseo de los colorados’, qui mérite bien son nom:
C’est le bouquet final du feu d’artifice dont nous avons profité toute la journée d’hier !
Et nous continuons la découverte de cette région étonnante par la ‘quebrada de Humahuaca’ qui offre elle aussi des formes et des couleurs incroyables. Vraiment une région à rendre fou un géologue.
Nous avons tellement apprécié les bains dans les sources chaudes de Bolivie que les jours suivants nous enchaînons les arrêts dans les ‘termas’, nombreuses dans la région. Mais si la première nous permet encore une fois de longuement nous baigner dans de l’eau à 37°C, ensuite pas de chance: l’hôtel de Rosario de la Frontera est en rénovation et la piscine est vide, et à Termas de Rio Hondo, la pompe du camping tombe en panne, pas de piscine non plus. Caramba !
Plus au sud, le paysage devient plus monotone et nous avalons les kilomètres, les seules distractions étant les innombrables 'chapelles' de bord de route, ornées de rubans rouges.
Il faut dire que les argentins ne sont pas les meilleurs conducteurs au monde ! Il faut toujours être sur ses gardes et s'attendre à tout. Ils ne roulent pas vite, juste mal. Et en ville ils accélèrent, se faufilent même quand il est clair que ça ne passera pas et préfèrent se coincer plutôt que de laisser passer un autre automobiliste ! Par moment c'est grotesque. Quant aux feux rouges, nombreux sont ceux qui ralentissent .... et passent. Il faut dire que la formation ici est quasi inexistante, chacun apprenant avec qui il veut; et ceux qui vont en auto-école ont le permis après 5 à 8 heures de conduite !
A Cordoba nous faisons quelques journées visite et intendance: courses, change, internet et entretien de Daou. Dans chaque magasin ou atelier, la serviabilité des argentins nous facilite la tâche car ils n’hésitent pas à téléphoner, nous faire des plans, etc... pour nous envoyer au bon endroit. Et que ce soit au Lubricentro qui graisse et change huiles et filtres, où chez le fabricant de ‘Casa Rodantes’ qui nous résine notre bac à douche, c’est du travail de pro.
Et comme au Brésil, Daou soulève, plusieurs fois par jour, les mêmes questions (quelle marque, quel modèle) et a droit aux 'bonito', 'lindo', 'hermoso'.
Ensuite direction Buenos Aires, où se trouve le seul représentant argentin ayant la pièce pour notre chauffage. La route est toujours aussi monotone: paysage désespérément plat, route désespérément droite, avec un vent violent qui soulève la poussière et obscurcit l’horizon. Seuls les panneaux apportent un peu de distraction:
En passant à Rosario nous retrouvons le rio Parana, ce qui nous ramène six mois en arrière, lorsque nous naviguions dessus. Six petits mois, mais que de découvertes !
RépondreSupprimerMartine Jean-Yves merci de vos commentaires et de vos superbes photos bonne continuation
et à bientot
Renée Jean paul
RépondreSupprimersalut les amis
avec quelques episodes de retard nous reprenons le fil de l'histoire, vacances obligent...
nous revenons avec quelques souvenirs dans la tete, mais vos reportages avec les paysages grandioses invitent a un nouveau depart.
merci encore pour la qualite de votre restitution.
christian et nathalie.