Le Paraguay est tout proche, et nous longeons la frontière en direction de Foz do Iguazu.
Nous passons à Ponta Pora, ville frontière entièrement dévolue au commerce. Amusant de voir cette ville à cheval sur deux pays, une rue au Paraguay (panneaux en espagnol), une rue au Brésil (panneaux en portugais). Il n’y a aucun contrôle nulle part et on passe d’un pays à l’autre 10 fois, à la recherche de magasins détaxés.
Nous finissons au China Shopping dont nous avons vu les panneaux publicitaires en arrivant à Ponta Pora. Immense magasin tout neuf qui vend de tout, des parfums aux articles de camping, en passant par les pneus et toute l’électronique.
Et si les prix des parfums ne nous concernent pas, les autres sont effectivement intéressants: les ordinateurs sont 15-25% moins chers qu’en France, et nous achetons un appareil photo quasiment 50% en-dessous du prix français. Et ici pas de problème de douane, il n’y en a pas !
Nous continuons notre route en snobant le grand axe et en longeant la frontière. Mais ce n’est pas un très bon choix car si au début la route est correcte, à la fin elle est tellement rapiécée qu’il y a plus de pièces que de tissu original ! Ca saute, ça tressaute, ça vibre, c’est fatigant.
Dommage car les paysages sont agréables: région très agricole, avec encore une fois des collines et d’immenses champs, en particulier de maïs.
Dommage car les paysages sont agréables: région très agricole, avec encore une fois des collines et d’immenses champs, en particulier de maïs.
Nous passons ‘Eldorado’ et ‘Mundo Novo’. Jolis noms qui font rêver mais la réalité est moins romantique car ce ne sont que de petites villes sans intérêt. Et dans la campagne, des sans-terre vivent entre la route et les clôtures, dans des masures numérotées !
Pour notre dernière journée de route au Brésil, surprise. Il y a plusieurs contrôles de la Policia Militar (équivalent de notre Gendarmerie) et nous nous faisons contrôler à deux reprises. Cherchent-ils quelque chose ? Etonnant car nous n’avions jamais été arrêtés en près de trois mois, les policiers laissant systématiquement passer les étrangers que nous sommes.
Mais nous arrivons sans encombre à Foz do Iguazu (‘embouchure des grandes eaux’ en langues indiennes) afin de voir les chutes d’Iguazu (ou Iguaçu selon de quel côté de la frontière on se trouve), deuxièmes plus importantes au monde.
Une journée de visite côté brésilien, sous un temps gris qui se lève un peu dans l’après-midi, nous permet de voir les chutes dans toute leur largeur,
d’apprécier le cadre et d’emprunter les passerelles afin d’aller les voir de plus près (et de ressortir trempés).
Le lendemain, passage côté argentin (à la frontière aucun contrôle côté brésilien, simple contrôle des papiers en Argentine si on y va pour la journée), afin d’avoir l’autre vision: on voit les chutes d’en haut,
et, après une longue marche sur des passerelles, on arrive au ‘Garganta del diablo’, cirque où une bonne partie du fleuve se déverse. Impressionnant.
Deux belles balades complémentaires qui permettent d’apprécier ces chutes, certes moins spectaculaires que les chutes Victoria, mais qui valent tout de même le coup.
Et nous terminons notre séjour en passant quelques jours à l’auberge de jeunesse de Foz, vraiment parfaite (tous les services, de la place, du calme, bon Wifi et un prix raisonnable 20 R$/pers.). C’est notre meilleur camping au Brésil, et nous en profitons pour régler quelques problèmes via internet, nettoyer Daou, mettre à jour ce site, préparer la suite du voyage et faire le plein de gaz (nous voilà tranquilles pour 4-5 mois).
BILAN:
Au bilan de ces trois mois au Brésil quelques aspects négatifs : difficulté de trouver un coin pour la nuit (oui on se répète), tarifs des campings élevés (souvent plus chers qu’en France), temps très pluvieux dans le sud.
Plus des petits détails parfois agaçants genre panneaux routiers qui font qu’on se retrouve en sens interdit, inexistence des poubelles fermées, WC où le papier doit être jeté dans une corbeille (ça nous rappelle la Grèce de notre premier voyage en stop) ou surgelés mous (les brésiliens semblent souvent fâchés avec la chaîne du froid).
Nous avons aussi trouvé pas mal de points communs avec les USA:
* pays immense où les distances sont très vite énormes,
* mérite le nom de ‘Etats Unis d’Amérique’ puisque c’est une fédération d’états située en Amérique !
* riches très riches, pauvres très pauvres,
* système social faible,
* importance du privé pour tout, y compris éducation, santé, routes, .....
* partout des ‘condominios’, c’est-à-dire des lotissements privés, cloturés, gardiennés,
* camions portant à l’arrière un n° de téléphone pour dénoncer un mauvais conducteur,
* églises de tous poils installées à chaque coin de rue,
* population qui ne parle que sa langue ... et ne comprend pas qu’un étranger ne comprenne pas,
* des gens arborant fièrement leur drapeau sur leur tenue (vous en connaissez beaucoup des français avec un T-shirt bleu-blanc-rouge ?),
Mais il y a une chose qu'on ne verra pas dans beaucoup d'autres pays : la confiance. Ici, les deux-roues sont rarement attachés, et le casque est souvent laissé sur le guidon (même pour la journée). Ici on achète des articles+boissons au snack-boutique, on va en terrasse avec son petit papier sur lequel sont notés les articles, on en re-commande d'autres plus tard (ou pas) et on va à la caisse avec son papier à la fin. Mais on pourrait partir sans payer.
Au camping, ça fait plusieurs jours que nous sommes installés, avons consommé au bar-snack, avons pris du gaz, et sortons régulièrement (avec Daou). Tout ça sera payé à la fin, sans avoir laissé de passeport ni rien du tout. Confiance. Et ce n'est pas la première fois. A croire que la grivèlerie n'existe pas.
Et, comme les uruguayens, les brésiliens ont bien compris qu’il fallait faire des activités physiques, et on les voit, partout, même dans la campagne, courir, pédaler ou simplement faire de la marche rapide. Malgré nos campagnes de sensibilisation en France nous en sommes loin.
En résumé, c'est un pays agréable, facile (hormis pour la nuit en camping-car !), sûr (contrairement à ce qu’on entend ou lit souvent), où on peut voir pas mal de choses, et avec une population vraiment très sympa qui n’a qu’un seul défaut: ne parler que portugais !
Nous garderons donc du Brésil un très bon souvenir.
A suivre ...
Et comme toujours les photos sont disponibles dans les Albums photos.
RépondreSupprimerImpressionantes les chutes, le spectacle doit être grandiose ...bonne route.
Amitié et bise à tous les deux.
RépondreSupprimerje confirme sympa la chute...
merci encore pour le partage de vos impressions de voyage.
pour nous aujourd'hui c'est peut etre etel, moins grandiose mais ca peut etre interessant malgre tout, car nous avons des vents de terre depuis quelques jours.
bonne route et a bientot
christian et nathalie