A Brasilia nous avons atteint le point le plus septentrional de notre début de périple, et nous allons désormais descendre vers le sud, vers la Terre de Feu. A vol d’oiseau cela fait 4700 km, soit la distance qui sépare la France de l’Afghanistan. Mais comme nous ne sommes pas des oiseaux, et qu’en plus nous multiplions les détours, il nous reste ....... beaucoup de kilomètres avant d’y arriver.
Mais pour l’instant nous continuons la visite du Brésil, direction sud-ouest vers le Mata Grosso do Sul. La route est belle, généralement en bon état, il y a peu de circulation, et les paysages sont beaux: des collines plus ou moins prononcées, des champs de maïs, de coton, de soja, de sorgho, des pâturages, des forêts, le tout à l’échelle du Brésil: chaque parcelle cultivée fait plusieurs kilomètres de côté !
Les villes aussi sont à l’échelle du pays. Sur la carte Goiania n’est qu’une ville parmi d’autres. Sur place c’est une ville de plus d’un million d’habitants, et nous y passons une heure, dans les embouteillages.
Les travaux routiers sont à la même échelle. Quand ils élargissent une route, les brésiliens le font en même temps sur toute la longueur, et c’est un chantier de plus de 100 kilomètres. Nous l’avions déjà vu à deux reprises et ici même topo. Des centaines d’employés, de bulldozers, d’excavatrices, de zones de ralentissement, .... et de poussière, sur des dizaines et des dizaines de kilomètres.
Là nous apprécions vraiment la climatisation car bien évidemment il fait chaud et sans elle le choix serait de cuire à l’étouffée ou de remplir le véhicule de poussière rouge. Nous, nous sommes confortablement installés au frais et nous n’avons qu’à appuyer sur un bouton pour empêcher la poussière de rentrer. Nous repensons alors à nos voyages avec PassePartout en Afrique et à la poussière qui envahissait tout.
C’est beau le progrès !
De Brasilia à Corumba via Campo Grande, 1600 km où tout serait parfait si nous n’étions, une fois de plus, confrontés au problème du camping-cariste au Brésil: où dormir ? Car tout du long, la route est bordée de clôtures, les seules ‘trous’ étant les barrières donnant accès aux ‘fazendas’ (même les arrêts photos sont compliqués voire impossibles, ou bien obligent à se garer plus loin et à revenir à pieds).
Dans les ‘postos’ c’est facile, mais le cadre d’un immense parking à camions et le bruit 24/24 ne nous emballent pas.
Nous nous y résignons parfois, en désespoir de cause, en apprécions les services, mais ce ne sont pas les meilleures nuits. A Carlandia, tout petit village, nous profitons du chantier de l’école en construction. Nous passons une excellente nuit et au petit matin un gars (le maire ?) vient nous voir, mais nous ne comprenons, comme d’habitude, pas grand’chose si ce n’est qu’il demande si nous n’avons pas eu de problème. Sollicitude, inquiétude légitime, parano ????
Un petit détour à Lagoa Santa, site qui n’est indiqué sur aucun guide touristique, mais que nous ont conseillé des brésiliens avec qui nous avons passé une soirée très agréable.
Un site petit mais vraiment exceptionnel car on peut se baigner dans une eau chaude (30°C à la louche) mais surtout cristalline. Incroyablement cristalline, et même plus qu’à Bonito qui est pourtant une référence. Une belle découverte.
Plus loin, à Aquiduauna, nous passons trois jours, entrecoupés d’une balade sur la ‘Estrada Parque de Piraputanga’ et ses beaux paysages,
et nous installons dans la ‘banlieue’ près du terrain de foot. Contraste entre notre belle maison à roulettes et les maisons voisines; certaines sont correctes mais d’autres ne sont que des amas de planches. Mais les gens sont indifférents ou sympas, les gamins viennent nous voir (et nous prendre en photo) et le soir nous assistons à l’entrainement au ‘Clube de laço’ tout proche.
Et nous arrivons au Pantanal, vaste zone inondée plusieurs mois par an, paradis des botanistes et des ornithologues. N’étant ni l’un ni l’autre, nous nous contentons de prendre la ‘Estrada Parque do Pantanal sul’ pour voir les caïmans et les oiseaux. 120 km de piste en zone marécageuse, moitié parfaite, moitié tôle ondulée, et des dizaines de ponts en bois, solides mais à aborder au pas.
Au début de la piste nous nous arrêtons pour prendre en photo notre premier caïman qui bronze.
Ensuite, nous en voyons des milliers, partout, dans chaque marigot, par paquets, et même sur la piste, écrasés quand ils ne vont pas assez vite. Il y a ici de quoi remplir des containers de chaussures !
Concernant les oiseaux, peu de nouveautés par rapport à ceux que nous avons vu ces dernières semaines. Exception notable celui-ci, calme, qui s’écarte juste assez pour laisser passer les véhicules. Un vrai brésilien, cool.
Nous voyons également des capybaras,
un singe (de dos seulement, il nous fuit) et des petites bêtes noires (genre gros chat) . Et aussi, mais sur la route bitumée cette fois, un tatou, une antilope et une gazelle (aucune idée de leurs petits noms). Mais le seul tamanoir que nous voyons est sur le bord de la route, mort.
Sans vouloir jouer les blasés, après les parcs d’Afrique australe, ça nous laisse une impression de manque.
Mais un petit coin plat en herbe nous permet de passer une nuit sur le bord de la piste. Pas de circulation la nuit, c’est parfait, et au petit matin, après un joli lever de soleil, nous passons deux heures sur nos chaises à regarder les oiseaux se réveiller et batifoler. Sympa.
Nous continuons la série ‘touriste’ en allant à Bonito, ce qui veut dire ‘joli’ en portugais. Nous nous installons à l'Auberge de Jeunesse (coordonnées : S21 07.369 W56 30.115), chère (60 R$, plus cher qu'une Auberge en France) mais parfaite à tous points de vue: piscine, salon, hamacs, etc....
La ville est agréable mais ce sont les attractions des alentours qui méritent cet adjectif, à savoir des grottes (avec ou sans lac) et des rivières dans lesquelles on peut se laisser porter par le courant pour profiter de l’eau claire et des poissons.
Le tourisme est la ressource de cette ville et est parfaitement organisé, avec des tarifs élevés. Mais nous sommes ici pour cela (sinon, inutile de venir à Bonito) et nous commençons par la visite (36 R$) de la «Gruta do Lago Azul»: une cavité partiellement ouverte sur l’extérieur, abritant des stalagtites et stalagmites (ce n’est pas l’Aven Armand) mais surtout au fond de laquelle se trouve un lac Azul (bleu). Vraiment bleu.
Nous allons ensuite nous baigner dans le «Balneario municipal». Pas cher (15 R$) mais ça ne vaut pas plus: l’eau est claire sans plus, et on nage dans une piscine naturelle où de gros poissons attendent la nourriture jetée par les baigneurs.
Un peu sur notre faim, nous nous décidons finalement à casser la tirelire pour des choses plus exceptionnelles: pour commencer une plongée pour Jean-Yves dans le «Lago Misteriosa». Chère (278 R$) mais unique en son genre. En effet l’adjectif ‘mystérieux’ servant de nom à ce lac n’est pas usurpé puisque personne ne sait s’il débouche quelque part ni sa profondeur exacte; il a été exploré jusqu’à 220 m, mais continue bien au-delà. Aujourd’hui interdiction de dépasser 25 m, mais ça vaut largement le coup car on descend successivement dans les deux puits d’environ 10 m de large, puits qui se rejoignent vers 50 m. Milieu minéral, bleu, limpide; au-dessus le ciel et les arbres qu’on voit très bien, au-dessous un trou noir.
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L’après-midi nous enchaînons avec la ‘flutuacao’ sur le Rio de Prata. Chère également (122 R$) mais encore plus exceptionnelle. Une source donne naissance à une rivière peu profonde mais vraiment très très limpide et chaude (24°C). Equipé CMT (Chaussons-Masque-Tuba), on se laisse dériver plus d’une heure, en admirant:
C’est la première fois que Martine fait du ‘snorkeling’, et après une telle première les suivantes risquent de paraître fades !
PS: alors que nous publions cet article, installés dans une station-service pour profiter du WiFi, un brésilien vient prendre Daou en photo. Il faut dire que depuis que nous sommes ici, il se passe rarement une journée sans que quelqu’un vienne le regarder et nous dire «bonito» et il a déjà été pris en photo une demi-douzaine de fois au moins (sans compter les photos prises à notre insu ou en notre absence).
RépondreSupprimersalut a vous deux
pas mal la visi...ca fait envie...
ici pour nos premieres plongees, temperature a 10/11°c et visi 5 a 6 m, merci les vents d'est.
rendez vous au prochain tournant pour le nouvel episode....
a bientôt.
christian et nathalie.
RépondreSupprimerUne plongée en eau claire, cela a dû te changer de la plongée en Bretagne !!!
Pour nous, ce sont des petites plongées dans les eaux chaudes de Guadeloupe, on ne va pas se plaindre... La bise
RépondreSupprimerSalut les bretons
Nous avons eu votre site par le lien
Pour nous cela baigne qq réparation sur Armadillo et nous rspartons on espère dans 2 ou 3 jours pour le salar d´uyuni par Tupisa
A plus Patrick et MB