06 janvier 2014

CHILI-ARGENTINE - Lacs et volcans


Après Chiloe, nous arrivons dans la région des lacs. Le temps est toujours au beau, Puerto Varas et le lac Llanquihue nous accueillent avec en toile de fond le volcan Osorno. Magnifique paysage de carte postale.

Chili-Puerto Varas bateau
Mais, comme partout en Amérique du sud, tout est ‘privado’ et nous devons, une fois de plus, passer plusieurs heures avant de trouver le coin idéal dans le Parque Nacional Rosales: parking spacieux, sur le flanc du volcan, vue sur le lac, calme la nuit.
Nous profitons de cet endroit idyllique plusieurs jours, avec tous les soirs un coucher de soleil et un lever de lune magnifiques.

Chili-Llanquihue vue babord

Chili-Llanquihue vue tribord

 Vues à babord ............... et à  tribord !
Chili-Volcan Osorno+lune
Mais Daou a depuis quelques temps un problème de direction, et la conduite s’avère délicate, les roues n’allant pas toujours là où on leur demande d’aller ! Etant revenus, après 5 mois de Patagonie, dans des zones plus habitées et développées, nous profitons d’un garage recommandé par d’autres voyageurs pour faire un diagnostic: la crémaillère de direction est morte ! Après le récepteur d'embrayage, encore une pièce prévue pour tenir longtemps qui lâche. Nous allons finir par croire à l’obsolescence programmée. Et Fiat France qui refuse les prises en charge !
 
Heureusement le garage NallarAutos d’Osorno est, lui, à la hauteur. Car d’après Fiat Chili, la pièce est indisponible au Chili et il faut attendre un mois pour la faire venir d’Europe ! Mais le patron du garage, Carlos, sympathique et francophone (ça aide), se démène, prend son téléphone et trouve finalement la pièce en quelques heures.
En attendant sa livraison, et n’ayant pas trouvé d’autre bivouac, nous allons au camping municipal, pour apprendre qu’il est officiellement fermé. Seuls les élèves de la ville viennent y faire la fête durant la journée (parfois 10 classes le même jour). Nous voyant embêtés, la gérante, sympa, nous accepte toutefois. La journée d’attente se transforme en journée intendance: ménage, bricolage, grande lessive, 

Chili-Osorno lessive 1

Chili-Osorno lessive 2

 Nous transpirons beaucoup mais le soir même tout est nickel. Tout cela au milieu des vanneaux, faucons, et ibis.


Chili-Osorno Ibis

Deux jours plus tard la crémaillère est là. Vu le sérieux du garage, nous en profitons pour faire la vidange, changer les filtres et plaquettes de frein, etc… Les mécanos travaillent d’arrache-pied

Chili-Osorno garage
 changent la crémaillère
Chili-Osorno crémaillère

et le soir même Daou est presque neuf et retrouve une précision bien agréable. Afin de tester la réparation sans aller trop loin, nous allons pour le week-end sur la côte, à Maicolpue, zone où des indiens Mapuche et Huiliches encore nombreux,

Chili-Maicolpue statue bois 1
 
proposent un immense terrain. Ce n’est pas vraiment un camping puisqu’il n’y a aucun service, mais ce n’est pas cher, c’est calme, dans un beau cadre, avec pour seuls voisins vaches, chevaux, cochons, oiseaux, ……

Chili-Maicolpue bivouac
 
et des gamins qui viennent se baigner dans le torrent aux eaux limpides …. mais froides.
Chili-Maicolpue bain

Chili-Maicolpue ruisseau
Retour à Osorno, où nous faisons quelques emplettes (c’est la période des fêtes mais comme un passage de frontière nous attend nous achetons peu de choses) avant de repartir, direction un autre lac, le Puyehue, près du volcan du même nom. Mais là aussi il est impossible de trouver un coin pour la nuit et, une nouvelle fois, c’est dans un Parque que nous nous posons, à Aguas Calientes. Comme le nom l’indique (eaux chaudes), il y a une piscine de plein air (40-43°C) et nous allons chaque jour y faire trempette, pour nous reposer après une marche ou simplement pour le plaisir.

Chili-Aguas Calientes
 
Ensuite nous franchissons la frontière et entrons en Argentine pour la 7ème fois; mais ici pas de contrôle sanitaire. Et dire qu’à Osorno nous avons renoncé à acheter plein de bonnes choses pour les fêtes !
La frontière est un col (paso Cardenal Samore) où sont encore très visibles les traces d’une éruption récente (2 ans) du Caulle


Chili-Eruption Caulle

 (merci à internet pour la photo)
 
Il y a de la cendre partout, les bords de la route ressemblent par moment à des plages de sable gris, et tous les sommets à des dizaines de kilomètres à la ronde sont gris.

Argentine-Paso Cardenal Samore 1

Argentine-Paso Cardenal Samore 2
  
Mais les lacs ont de magnifiques couleurs, bleues, vertes, variables selon le temps.
 
Argentine-Lago Nahuelhuapi venté

Argentine-Lago Espejo

Nous poussons jusqu’à San Carlos de Bariloche. Ville très touristique, elle n’a rien de spécial, et là encore, nous passons trois heures à tourner avant de trouver un lieu de nuitée mais finissons par trouver l’oiseau rare à la hauteur de nos espérances: calme, avec vue sur le lac et les montagnes.

Argentine-Bariloche bivouac

Proche de la ville, le Cerro Catedral abrite une station de ski. En cette saison estivale télécabine et télésiège emmènent les marcheurs et les cyclistes avec leurs VTT. Ces derniers vont se faire plaisir sur les descentes très sportives, tandis que nous nous contentons de la marche jusqu’au sommet, avec vues imprenables.

Argentine-Cerro Catedral 1

Argentine-Bariloche depuis Cerro Catedral

Nous quittons cette ville un peu trop envahie à notre goût et, sur les conseils de Carlos, nous poursuivons vers le nord. Paysages de collines, rivières, lacs, un peu de ripio, et halte dans une zone de camping libre, rarissime. Les locaux en profitent, plantent leurs tentes un peu partout, et font des feux PARTOUT malgré les nombreux panneaux invitant à la prudence. Vu le vent, c’est un miracle qu’il n’y ait pas plus d’incendie de forêts.

Plus loin, San Martin de los Andes. Encore une ville touristique sur le bord d’un lac (le Lacar) mais celle-ci est plus petite, donc plus agréable.

Argentine-San Martin de los andes 2
 
 Plus au nord, le décor change: plateau, vue lointaine, collines sèches, quelques fermes.

Argentine-près St Martin

Nous arrivons encore une fois dans un parc, le Parque Nacional Lanin, avec vue sur le volcan du même nom.

Argentine-Parque Lanin
La piste traverse une forêt d’Araucarias surnommé ‘désespoir du singe’ et on comprend pourquoi en regardant ses branches.

Argentine-Araucaria feuilles

Nouveau passage de frontière et retour au Chili après une semaine en Argentine. Tout se passe rapidement, y compris le contrôle phytosanitaire, mais un militaire nous signale un bruit: une roue perd de l’air.
Jean-Yves joue alors les ‘gomeria’ (atelier de réparation de pneus omniprésents en Amérique du sud). Dépose de la roue, extraction d’un morceau de métal incrusté dans le pneu,

Argentine-Crevaison pièce

réparation avec les mèches ad-hoc,

Argentine-Crevaison mêches
Argentine-Crevaison réparation

le tout dans un superbe cadre.

Argentine-Crevaison gonflage

C’est quand même bien d’avoir tout le nécessaire avec soi !
 
La piste-route continue dans une belle forêt, avec parfois une surprise:

Chili-Parque Villarica
 
Nous arrivons à Pucon, ville touristique (et oui cette région des lacs est très fréquentée et les vacances d’été viennent de commencer). Nous sommes loin de la Bretagne et pourtant les hortensias abondent.

Chili-Parque Villarica
 
Evidemment il est difficile de trouver un coin, et en désespoir de cause nous atterrissons sur un parking de super-marché. Pas top, mais finalement très calme.
 
Nous ne nous attardons pas, espérant trouver un joli bivouac plus loin, le long du lac. Mais si la route le longe de très près, on ne le voit même pas, les rives étant occupées par de riches habitations cachées dans la verdure ou des ‘estacionamientos’ payants ! Même les accès aux ‘plages’ se font à travers des terrains privés, à pieds uniquement. On regrette alors la loi littorale française et la possibilité que nous avons chez nous d’accéder librement à tous les plans d’eau.
 
A Temuco, nous passons du temps pour poster des cartes postales. Depuis que nous sommes en Amérique du sud, nos tentatives sont fastidieuses. La carte postale n’est pas aussi courante qu’en Europeet on les trouve uniquement dans les lieux touristiques. Il faut ensuite obligatoirement aller à la Poste, faire la queue, insister pour avoir des timbres, constater qu’ils sont trop gros pour la carte. Et le résultat n’est pas garanti: nous avons posté des cartes d’ Ushuaia, aucune n’est arrivée !
Ici, ça ne nous prendra ‘que’ 40 minutes, mais il nous faudra les mettre dans des enveloppes ! Décourageant.
Nous reprenons la route, ou plutôt l’autoroute. Nous en sortons rapidement, mais il n’y a plus de villes touristiques et les possibilités de bivouac sont encore plus rares, à moins d’accepter de se mettre n’importe où. De plus nous traversons une région d’exploitation forestière : des camions chargés de troncs sur la route, d’immenses complexes industriels transformant ce bois (pâte à papier, planches ou tri-ply, base de la construction des maisons ici), des villages pas folichons, une ‘plage’ près d’une rivière, pleine de tentes mais à 50 m de la décharge, bref il nous faut rouler et rouler avant de trouver quelque chose de convenable.
 
Nous poussons ensuite jusqu’à la mer et arrivons à San Pedro de la Paz et Concepcion, de jolis noms. Mais ces villes industrielles sont tout sauf jolies et nous les quittons rapidement pour reprendre l’autoroute, plein nord. Au moins on avance (le Chili fait 5200 km du sud au nord, nous y sommes entrés il y a plus de deux mois, sans en avoir parcouru la moitié), pour une fois nous avons le vent dans le dos (Daou apprécie et ronronne sur un filet de gaz en se contentant de 10l/100, loin de ses records sur la Ruta 3 argentine), et nous profitons de la clim’ (il fait 34°C dehors).
 
Peu avant Santiago, près du lac Aculeo, nous faisons une halte bienvenue avant d’attaquer la grande ville, d'autant plus qu'il fait désormais 38°C !

Chili-Parque Villarica
Adieu la Patagonie, adieu les lacs, adieu la fraicheur, en avant vers de nouvelles découvertes.
 
 
 

3 commentaires:


  1. bonne route et prudence

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  2. bonne et heureuse année 2014 et continuez à nous faire réver !

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  3. Je vois que JYves est aussi "bonne lavandière" que mécanicien.Biz à vous deux

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