Nous prenons un nouveau ferry pour rejoindre le sud de l’île de Chiloe. L’océan Pacifique mérite ici son nom et la traversée de trois heures est agréable, d’autant plus que nous sommes en période creuse et que le bateau est quasiment vide avec seulement cinq véhicules à bord (dont trois camping-cars français !). En route, nous croisons des pingouins qui flottent paisiblement.
A l’arrivée le paysage nous rappelle la Bretagne: ports, collines vertes, maisons disséminées. On s’y croirait, si ce n’est que les maisons sont ici en bois, recouvertes de tuiles de bois, et souvent très colorées.
En tous cas nous qui imaginions une île un peu perdue sommes surpris car elle est au contraire très peuplée, ce qui ne simplifie pas la recherche de bivouac, nous obligeant à passer du temps chaque jour. Mais on y arrive et nous trouvons toujours le coin calme avec belle vue qui nous est indispensable. De plus notre séjour a lieu sous un beau soleil alors qu’il parait qu'il pleut souvent ici. Sur les routes les genêts rappellent une fois encore la Bretagne.
Cette île est connue pour ses traditions et sa culture. Mais ça change visiblement car la pisciculture est très développée et les élevages pullulent, remplaçant la pêche certainement en déclin vu le peu de bateaux dans les ports (avec plus de 'transbordadores' que de bateaux de pêche).
Autre particularité de Chiloe, ses églises en bois, dont certaines sont classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Elles sont parfois très belles, parfois un peu moins (tôle ondulée) et plusieurs sont très colorées.
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Un matin surprise : une maison nous coupe la route !
Non, nous n'avons pas bu, une maison est réellement en train de descendre sur la route.
Certes elle est un peu (beaucoup) aidée, et modernité oblige ce sont deux pelleteuses qui font le travail. Et quand on voit le mal qu'elles ont à bouger la maison, on se demande comment ils faisaient autrefois.
Nous restons plusieurs heures à contempler ce spectacle en nous rappelant un reportage vu à Thalassa. Mais l'honnêteté oblige à dire que cette tradition du déménagement des maisons se perd également, et les voisins assistent au spectacle comme nous.
D'ailleurs ce déménagement est fait dans un but patrimonial, entre autres pour réaliser un film sur l'événement (d'ailleurs le coût du déménagement est supérieur à la valeur de la maison !). Petite touche traditionnelle toutefois avec le voisin qui sort son accordéon pour accompagner le mouvement.
Nous terminons la visite de l’île en reprenant un ferry pour rejoindre le continent. Cette traversée est courte (1/2 heure) mais nous avons quand même l’occasion de voir deux dauphins et des pélicans.
A l’arrivée le ferry ne peut accoster, une otarie prenant le soleil sur la cale. Un marin doit débarquer et l'écarter du passage.
Elle s’écarte juste ce qu’il faut et reste ensuite se prélasser.
RépondreSupprimerMartine Jean-Yves bonne et heureuse année et à bientot
Renée Jean-Paul