15 juin 2014

ARGENTINE - De l'altiplano au 'plano'

Nous entrons, une fois de plus, en Argentine. C’est le septième tampon d’entrée dans ce pays; avec ceux de sorties et les tampons chiliens presque aussi nombreux, les passeports sont bien entamés. Formalités rapidement effectuées, et Daou a même droit à un lavage de pieds, payant (à vrai dire une aspersion plus symbolique qu’autre chose qui nous fait douter de son efficacité).
 
Passées les formalités, le premier panneau indicateur nous rappelle l’immensité de ce pays. 

La route traverse un paysage d’altiplano, le même que nous voyons depuis le sud du Pérou et durant la traversée de la Bolivie

Mais  avec quelques particularités:

Et après deux mois passés, à quelques courtes exceptions près, entre 3000 et 5000 m, nous entamons une longue descente vers l’Atlantique. Cela commence au milieu de superbes paysages, que nous avions découverts il y a plus d’un an mais qui nous émerveillent toujours.
La Quebrada de Humahuaca est inscrite au Patrimoine de l’humanité, et elle le mérite.

 
 




















Nous franchissons pour la n-ième fois le Tropique du Capricorne,
 
 
et comme il y a un an nous faisons halte à Purmamarca, histoire de faire une nouvelle promenade au milieu des montagnes aux couleurs incroyables.


Pour rejoindre Salta, nous évitons la route principale, sans charme, et prenons le raccourci par la ‘cornisa' (corniche). La route traversant une petite chaîne montagneuse, nous nous doutions que la route serait tournicoteuse. Mais nous ne savions pas que c’était une route pour voitures de poupées, et Daou a beau se faire tout petit, il déborde “un peu” !


Et comme la route n’est pas déserte, il faut faire très attention à chaque virage, c’est-à-dire tous les 80 m, et ce sur 30 km ! Du jamais vu.
 
A Salta, petit restau, courses dans un vrai super-marché (ça change de la Bolivie), puis nous faisons 50 km pour un super bivouac au bord du lac Cabra Corral. Mais le lendemain matin, Daou gémit, un peu, puis de plus en plus, et à chaque mouvement de volant le bruit est affreux. Bon sang mais c’est bien sûr, nous sommes vendredi Nous décidons donc de retourner à Salta dans un garage Fiat

où des mécanos consciencieux et méthodiques (un, puis deux, finalement ils s’y mettent à trois) trouvent deux minuscules cailloux, coincés entre la boîte de vitesses et la boîte de transfert. D’où viennent-ils ? mystère, car cela fait longtemps que nous n’avons pas roulé sur une piste.
 
Nous pouvons donc repartir, en maudissant une fois de plus les vendredi, mais en nous réjouissant que ce soit arrivé à cet endroit. Car plus loin, la route devient viroleuse, au milieu de la Quebrada de las Conchas, avec une fois de plus des paysages superbes.



Nous atteignons ainsi Cafayate, petite ville touristique, célèbre pour ses vignobles. Comme chez nous il y a de belles propriétés, des chais,
 
 
mais ici nous sommes dans une vallée à 1600 m, au milieu des cactus.


Plus loin dans cette vallée se trouvent les ruines de Quilmes, une ville qui fut importante avant d’être conquise par les espagnols. Nous découvrons une nouvelle civilisation, développée, qui vécut là pendant des siècles. Mais aujourd’hui ne restent que la base des murs, beaucoup de cactus ……. et le nom d’une bière argentine, la Quilmes.



La route traverse ensuite une nouvelle chaîne et nous repassons brièvement au-dessus de 3000 m.
Tafi del Valle, très touristique, propose fromages et charcuteries. Nous craquons et achetons de quoi nous faire une ‘picada’ (plateau fromage+charcuterie) avec vue sur le lac.

Et après les hauteurs à la végétation rase nous passons sans transition à une zone de ‘selva’, à la végétation typique des régions tropicales humides. Ceci avec un dénivelé de près de 3000 m et avec tellement d’humidité que toute la descente se fait dans un brouillard dense ! Paysages certainement jolis ….. si seulement on pouvait les voir.
Nous voilà désormais à 300 m et cette fois nous disons adieu aux hauteurs andines. La route est monotone, au milieu de cultures, de petits villages sans charme, pendant des centaines de kilomètres.
 
A Cordoba (Toledo n’est pas loin, on se croirait en Andalousie), pas de ‘mezquita’ mais un Lubricentro qui met du sang neuf à Daou. En remerciement, deux jours plus tard il se remet à geindre. Vous n’allez pas le croire, mais nous sommes vendredi !
Il commence vraiment à nous gonfler, ce Daou, un vrai petit vieux avec toujours un pet de travers. Comme nous ne croyons pas que des cailloux se soient de nouveau glissés là, Jean-Yves remet le bleu et cherche la “vraie” cause de ce bruit à répétition.


Et cette fois trouve: un support caoutchouc de l’arbre de transmission est fatigué, et l’arbre frotte contre le tunnel. Pas possible de changer la pièce, mais un morceau de joint intercalé empêchera le frottement jusqu’à la France …. insh’allah !
 
Nous pouvons finir la journée tranquilles, à regarder un match de hockey sur gazon (synthétique), juste à côté.


Non loin se trouvent les ‘Altas Cumbras’, collines caillouteuses désertiques offrant de beaux points de vue. Lieu apprécié des habitants de Cordoba, qui trouvent là de quoi changer de la grande ville et, apprécient, l’été, un peu de fraicheur.


Nous prenons ensuite un cap plein est pour rejoindre l’Uruguay. Sur ces 700 km de routes monotones, plates et droites, au milieu de cultures, nous apprécions le régulateur de vitesse.
Pour les bivouacs, nous quittons le grand axe et rejoignons une des petites villes disséminées de-ci de-là. Et nous arrivons dans des lieux un peu particuliers, minuscules villes de pionniers ancrés dans le passé mais avec téléphone portable, où tout le monde se connaît mais où on salue les étrangers que nous sommes, où les habitations se groupent autour de la place centrale, et où les champs ne sont qu’à 500 m, dans n’importe quelle direction et pour des dizaines (ou centaines) de kilomètres.

Il y a même parfois un clin d’oeil aux bretons que nous sommes.


Ambiance spéciale et agréable, d’autant plus qu’il y a toujours un coin pique-nique/terrain de sports où nous pouvons nous installer, au milieu de myriades de perroquets verts.
 
Au bout de cette longue route, à la frontière, Concordia. Nous liquidons nos pesos en courses et carburant (moins cher ici qu’en Uruguay) et alors que nous cherchons un bivouac dans le parc de la ville, un ‘concordien’ (?) nous arrête, nous recommande de ne pas rester là mais d’aller à 15 km, sur le bord du lac. Sympa et très judicieux car nous trouvons un lieu de pique-nique/camping, désert en cette saison, mais immense, calme, au bord de l’eau, avec des thermes à côté.


Du coup nous restons quatre jours, à glander, marcher, tremper (bassins de 28°C à 42°C). On pourrait même suivre la Coupe du monde de foot à la télé dans l’hôtel voisin, mais nous nous contentons du wifi. La vie cooooool.
 
Le vendredi 13 nous ne roulons pas et Daou n’a donc pas de problème …. mais Martine ne supporte pas les bains à 42°C et pète une durit ! Heureusement, contrairement à Daou, elle s’autorépare.
La frontière est à deux kilomètres et nous attend, alors finalement nous la franchissons.
 
 
 
 

5 commentaires:


  1. encore du rêve, MERCI


     

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  2. Jambou Jean Paul19 juin 2014 à 10:29


    Martine Jean-Yves bonjour de Moelan,vous nous faites parvenir des photos toujours plus belles,nous voyons que Daou pense au retour vu qu'il est fatigué,ici le temps est au beau


    26 degrés bonne continuation


    Renée Jean Paul

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  3. Un coucou de Gwada, et profiter, profiter on vous fait confiance, merci pour l'aventure. Biz à tous les deux. A plus sur SK.

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  4. christian thomas20 juin 2014 à 22:25


    salut a vous,


    je rattrappe mon retard sur l'aventure ...


    quand on dit une vie de chien! dans certaines contrees il semble que ce soit plutot pas mal, il faudrait avoir leurs avis, alors bonne chance aux globe -trotters que vous etes pour faire parler
    les autochtones.


    bon alors ce retour au niveau de la mer, enfin presque, cela se passe comment?


     


    les cliches bien choisis nous permettent de percevoir a distance les paysages grandioses, et a defaut de toucher nous regardons avec grand plaisir.


    amities.


     


    christian et nathalie


     

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  5. bj Martine  bj JY 


    merci encore de  continuer à nous  faire  rever. que  de  belles photos  et de beaux paysages


    baignade avec  l'eau  à 42 ° en effet c'est chaud ,deja  à 35° en Gwada je n'aimais pas trop 


    j'espère que  Daou tiendra  le  coup jusqu'à votre  retour   il faut le  ménager le pauvre !!  


    amicalement 


    gilles et evelyne 

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