21 avril 2014

PEROU - Ruines et Cordillère blanche

Nous quittons l’Equateur sans souci à la frontière. Mais côté péruvien on nous demande notre assurance, une première. Ayant souscrit en Europe une assurance qui couvre toute l’Amérique du sud, pas de problème, sauf pour le douanier qui doit déchiffrer l’anglais; mais il est de bonne volonté et tout se passe bien.

Quelques kilomètres suffisent pour constater que nous sommes bien au Pérou: les moto-taxis refont leur apparition (mais ici ils sont calmes, pas comme dans les villes),

Perou-désert+mototaxi

ainsi que les déchets de bords de route, surtout à l’approche des villes et villages.

Perou-déchets

Après les montagnes verdoyantes, nous retrouvons aussi le désert, à la fois aride et vert. Et oui, le désert, aride s’il en est, est irrigué et constellé de champs de toutes sortes, même de rizières.

Perou-désert Sechura (rizière)

A l’aller nous avions traversé le désert de Sechura par l’ouest; cette fois nous le contournons par l’est. La différence est qu’ici la mer n’est pas là pour rafraîchir. Nous apprécions vraiment la climatisation qui permet de récupérer lorsqu’on roule, car dès qu’on s’arrête ça cogne.

Perou-désert Sechura (arbres)

Avant de rejoindre la côte, nous faisons halte à Tucume, où se trouvent les ruines de pyramides lambayeque, une des nombreuses civilisations pré-colombiennes. Malheureusement elles ont été construites en briques de terre crue, et après plus de 1000 ans elles ressemblent à d’immenses tas de terre.

Perou-Tucume

Il faut tout le talent et le travail des archéologues pour en tirer quelque chose. Et ils ont du mérite car avec la chaleur et le soleil qui cogne ce doit être pénible.
Le petit musée du site permet de découvrir les céramiques de l’époque.

Perou-Tucume (ceramique)

Elles sont magnifiques par leur expressivité car la plupart d’entre elles représentent un personnage, avec des traits délicats et précis.

Perou-Ceramique

A Lambayeque la bien-nommée, nous enchaînons avec la visite du Museo de las Tumbas Reales, musée impressionnant par son architecture mais surtout par ce qu’il contient, le trésor du ‘Seigneur de Sipan’, et d’autres personnages, car dans une pyramide proche plusieurs tombes étaient empilées l’une sur l’autre. Deux étages en-dessous de celle du ‘Seigneur’ il y avait celle du ‘vieux Seigneur’, probablement son père. Celle du ‘Seigneur de Sipan’ était toutefois la plus riche, car il était enterré avec sa femme, sa concubine, son ministère de la guerre, son chambellan, son gardien, etc… (à l’époque il ne faisait pas bon faire partie de l’entourage proche du seigneur).
Mais surtout la tombe contenait des centaines d’objets: vases en céramique par dizaines, bijoux en pierres précieuses, or, argent, etc…..
Malheureusement interdiction de prendre des photos (on nous l’a répété trois fois avant même que nous soyons dans le musée !), alors voici quelques photos trouvées sur internet.

Perou-Musée Sipan 1

Perou-Musée Sipan 2

Perou-Musée Sipan 3

Le surnom de Tout-ankh-amon américain donné à ce trésor n’est pas usurpé.
D’ailleurs le Pérou, du moins la partie basse proche de la côte, nous rappelle un peu l’Egypte: contraste entre un désert aride omniprésent et les zones cultivées vraiment vertes, parsemées d’aigrettes, pyramides surgissant du désert, déchets qui traînent un peu partout, conduite sauvage, contraste entre la richesse et l’extrême pauvreté selon les endroits.

Un peu plus au sud, Pacasmayo, petite ville connue des kite-surfeurs. Le jour où nous arrivons, une compétition a d’ailleurs lieu.

Perou-Pacasmayo

Nous restons sur place le week-end car nous avons commandé des pneus le vendredi soir, et on nous a annoncé qu’ils seront là lundi matin.
Le lundi, à l’ouverture du centre Good-Year ultra-moderne, les pneus sont effectivement là, et vite montés. Avec les deux roues de secours qui entrent en service, Daou a désormais quatre chaussons tout neufs.
Nous sommes agréablement surpris de cette livraison rapide dans une si petite ville. Comme nous l’avions été avec les lentilles que nous avions eu en 48 h à Lima.
La Poste aussi marche très bien: les cartes postales arrivent en France en moins de 10 jours (et pas cinq mois comme celles envoyées d’Ushuaia !) et un colis envoyé de France est arrivé en 10-15 jours.

Encore plus au sud nous retrouvons Huanchaco, où nous avions déjà fait halte à l’aller. Mais cette fois les vacances sont terminées, il n’y a plus grand monde, et en plus le soleil brille. Nous pouvons donc nous installer tranquillement sur la plage.

Perou-Huanchaco (balsilla)

Une voiture de la Seguridada Ciudadana patrouille jour et nuit sur la plage, bien. Mais en passant près de nous, le chauffeur donne un petit coup de klaxon et, comme les veilleurs du moyen-âge qui criaient “dormez braves gens”, il klaxonne aussi parfois quand il passe la nuit. Moins bien.

Nous visitons la ville de Trujillo toute proche: une superbe Plaza de Armas,

Perou-Trujillo

des ‘malls’, super-centres commerciaux où on trouve de tout, et des vestiges archéologiques, en ville même comme cette pyramide qui occupe un ‘cuadra’ (pâté de maisons).

Perou-Huaca de la Esmeralda

Mais aussi à l’ouest de la ville l’ancien palais de Chan-Chan,

Perou-Chan Chan (entrée)

malheureusement en terre crue donc peu impressionnant

Perou-Chan Chan (chambres)
Perou-Chan Chan (frise)

si ce n’est par son étendue. Le petit musée est didactique mais pas beaucoup plus riche.

A l’est de la ville, ‘Huaca del Sol’, un monumental empilement de briques crues (des millions parait-il et on veut bien le croire vue sa taille).

Perou-Huaca del Sol

Les archéologues ont à peine commencé les fouilles et le site n‘est pas accessible. Dommage.

Par contre ’Huaca de la Luna’, tout proche, se visite. On commence par le musée associé qui regorge de très belles pièces, particulièrement les céramiques. Mais encore une fois, interdit de photographier et impossible d’acheter des reproductions. Vraiment dommage car les céramiques sont de toute beauté.
Le site lui-même n’est pas impressionnant de prime abord (ça ressemble à un chantier). Cela devient plus intéressant quand on voit, une fois à l’intérieur, les peintures,

Perou-Huaca Luna (frise)

et qu’on réalise que la construction s’est étalée sur des siècles car la pyramide est en fait constituée de cinq pyramides gigognes, chacune englobant les précédentes. Comme si on noyait l’Arc de triomphe de Paris dans le béton pour en faire un plus grand par-dessus. Etonnant.
Mais surtout, à la fin de la visite, on découvre la face nord mise à jour récemment et qui prouve que ces pyramides étaient intégralement peintes, intérieur et extérieur.

Perou-Huaca Luna (facade)

On réalise alors à quoi elle ressemblait réellement, et l’effet que pouvait produire un tel monument vu de loin dans le désert. Aussi impressionnant que les pyramides d’Egypte.

Détail amusant: sur chacun des sites il y a des chiens péruviens, c’est-à-dire des chiens sans poils. Pas vraiment beaux mais typiques.

Perou-Chien

Avec ces différentes visites nous découvrons que les civilisations pré-colombiennes étaient bien plus développées que nous l’imaginions (par exemple le désert était déjà cultivé grâce à des canaux d’irrigation). Par contre nous avons confirmation que ces amérindiens ne faisaient pas dans la dentelle et que les sacrifices humains étaient monnaie courante. Les dieux aiment bien les massacres.


Tortugas: à l’aller cette plage était bondée et nous n’avions même pas coupé le moteur, cherchant un coin plus calme ailleurs. Aujourd’hui, comme à Huanchaco, c’est le grand calme des coins touristiques hors-saison. Même la Police est cool,

Perou-Tortugas (policiere)

et nous avons la plage pour nous.

Perou-Tortugas (baie)

De plus c’est une des rares plages sans vagues, aussi nous nous baignons une dernière fois dans le Pacifique, même si l’eau n’est pas très chaude.
Au-dessus de nos têtes, des pélicans et d’autres oiseaux marins, sortes de grosses sternes (piqueros peruanos),


plongent par dizaines pour attraper les poissons tout près de la plage. Nous passons des heures à profiter du spectacle, et si les pélicans nous font rigoler avec leurs gros ‘plouf’, nous découvrons qu’ils ont une bonne vision nocturne car ils continuent bien après le coucher du soleil, alors qu’il fait déjà sombre.

Perou-Tortugas (pelican)

Perou-Tortugas (pelicans)

Un peu plus loin Casma, ville sans grand intérêt où démarre la route qui nous emmène vers la Cordillère blanche. Cette route gravit la Cordillère noire, qu’il faudrait plutôt appeler Cordillère verte, en serpentant dans une vallée très cultivée

Perou-Casma Huaraz

avant d’attaquer des plateaux plus arides et de déboucher sur le col Punta Callan, à 4200 m. Heureusement que nos récents séjours en altitude nous permettent de ne pas souffrir de l’altitude, car nous sommes passés de 0 à 4200 m en deux heures.
Nous profitons de cette altitude pour une halte déjeuner avec vue panoramique sur la Cordillère blanche, certes partiellement dans les nuages, mais bien visible quand même. Cette chaîne de montagnes aux sommets enneigés (d’où le nom) n’est pas très grande à l’échelle des Cordillères voisines mais offre de beaux points de vue, avec glaciers, lacs, sommets.

Perou-Cordillère blanche

Descente tranquille vers Huaraz, dans la vallée coincée entre les deux Cordillères (noire et blanche). Cette ville a été rasée en 1970 par un séisme, mais une de ses voisines a eu encore moins de ‘chance’: le tremblement de terre a provoqué l’effondrement d’un glacier et une gigantesque avalanche de glace et de pierres a totalement submergé la ville de Yungay. Au total 25000 morts dans toute la vallée !
Depuis le Chili, nous sommes toujours dans des lieux où séismes et tsunamis sont à craindre, et de tels chiffres nous le rappellent, comme les panneaux dans les rues ou dans les bâtiments qui indiquent les lieux “sûrs”, en général sous les piliers porteurs.
Sur la route, des panneaux 'Falla geologica' avertissent du passage sur une faille, ce qui se traduit concrètement par une route déformée. Surprenant de voir cette cassure parfois nette.
Mais pour nous le plus sûr contre les tremblements de terre est encore l’intérieur de Daou, loin de tout immeuble.

Dans la vallée beaucoup de villes et villages, beaucoup de cultures, une circulation malaisée, et des tenues traditionnelles,

Perou-Yungay (tenues)

différentes pour chaque village, qui apportent une touche particulière, surtout au marché.

Perou-Yungay (marche 1)

Perou-Yungay (marche 2)

Autre spécificité locale, le cuy (cochon d’Inde), proposé dans tous les restaurants. Franchement, ça n’a aucun intérêt: il n’y a rien à manger, aucun goût particulier, et même la peau grillée est insipide. Ca ne vaut vraiment pas le coup de tuer ces pauvres bêtes.


Nous quittons la vallée et traversons la Cordillère blanche pour aller voir le site de Chavin de Huantar, le plus ancien site pré-colombien, datant de plus de 2500 ans. La route qui y mène est facile au début, remontant une vallée glaciaire qui offre de superbes paysages qui nous rappellent la Norvège.

Perou-Catac Chavin

Au col, à plus de 4500 m, un tunnel, pas banal à cette altitude.

Perou-Tunnel Kahuish

Mais à la sortie du tunnel, la route qui descend en lacets est moitié bitume-moitié terre, puis seulement terre, puis terre défoncée, puis un peu de terre et de boue au milieu des trous.

Perou-Conchucos (piste)

Cette route a été bitumée dans le passé, mais les conditions climatiques locales ne l’ont pas toléré. De plus la saison des pluies se termine à peine et les éboulements sont nombreux.

Perou-Conchucos (éboulis)

C’est donc à 10 km/h que nous faisons les derniers kilomètres dans la vallée Callejon de Conchucos, au milieu de villages qui n’ont pas dû beaucoup changer depuis des siècles ….. hormis les peintures électorales, véritable plaie esthétique dans tout le pays (et les pays voisins aussi d’ailleurs).

Perou-Conchucos (elections)

A Chavin de Huantar, mauvaise surprise : le site est fermé car nous sommes lundi, jour de repos. Heureusement la route qui longe le mur d’enceinte est en surplomb et nous pouvons voir les lieux correctement.

Perou-Chavin de Huantar (site)

Perou-Chavin de Huantar (tête)

Visite un peu succincte mais d’une part le site n’est pas impressionnant et vaut surtout par son ancienneté, d’autre part nous ne voulons pas attendre le lendemain: le temps varie très vite et nous n’avons pas envie de tenter la remontée après une pluie qui rendrait le terrain impraticable. Aussi après la balade et un restau

Perou-Chavin (restau)

sur la Plaza de Armas (3€ à deux pour soupe+truite+boisson), nous prenons le chemin du retour, remontant de 3200 m à 4500m avant de redescendre.
Et le soir, alors que nous profitons de notre bivouac, à 3600 m au milieu des vaches et chevaux,

Perou-Catac (bivouac)

un vacher nous demande si nous voulons acheter de l’or. Nous sommes médusés car s’il y a des mines dans les environs, nous n’aurions jamais imaginé qu’on puisse acheter de l’or auprès d’un gardien de troupeau !

Quelques kilomètres plus loin, une piste nous emmène dans le Parc Huascaran.

Perou-Huascaran sud

35 km à 20 km/h, pas franchement ce que nous aimons, surtout à cette altitude. Mais à mi-chemin nous pouvons découvrir des plantes très particulières, les Puya Raimondi.

Perou-Puya Raimondi 1

Chose bizarre qui pousse pendant 40 à 100 ans avant de se décider à faire des fleurs. Mais là c’est le grand jeu, avec la croissance d’une sorte de tige de 4 à 10 m qui supporte 6000 fleurs.

Perou-Puya Raimondi 3

La plante meurt après ce feu d’artifice, laissant une boule jaune. Aussi étrange que les Welwitschia mirabilis vieilles de 1500 ans que nous avions vue en Namibie.

Perou-Puya Raimondi 2

Perou-Puya Raimondi 4

Nuit tranquille à 4200 m avant de continuer la piste jusqu'à 4850 m d’altitude,

Perou-Pastoruri (piste)

où se trouve l’accès au glacier du Nevado Pastoruri.

Perou-Pastoruri (glacier)

Encore une fois nous nous réjouissons d’être acclimatés à l’altitude (au Chimborazo, nous avions vu une jeune touriste visiblement pas bien, ça ne fait pas envie). Promenade sympa qui nous emmène à plus de 5100 m au pied du glacier.

Perou-Pastoruri

Ce n’est pas le Perito Moreno, mais nous sommes seuls,

Perou-Pastoruri (glacier JY)

apprécions cet instant particulier (nous ne ferons probablement pas souvent de marche à 5000 m),  profitons des paysages et des petits lacs parfois multicolores,

Perou-Pastoruri (lac)

et découvrons même des frites de pierre: avec les différences thermiques et le soleil, certaines pierres se brisent en frites de plus en plus petites.

Perou-Pastoruri (frites)

Dans ce genre d’endroits nous apprécions encore plus notre maison roulante, où nous pouvons vivre confortablement, prendre une douche chaude, préparer de bons repas, alors qu’autour de nous des gens vivent dans des huttes comme il y a des milliers d’années.

Au sud une route contourne la pointe sud de la Cordillère blanche. Nous l’empruntons, pour voir. Et pour voir, on a vu ! Au début, plaine sur fond de montagnes. Puis des paysages grandioses, à couper le souffle,

Perou-Pachapaqui (vue)

une route qui passe de 4100 m à 3500 m avant de remonter au col de Abra Yanashalla à plus de 4700 m,

Perou-Pachapaqui (col)

un temps changeant (en quelques heures, nous aurons du sec, de la pluie, de la neige, du soleil), des cultures qui partent à l’assaut des pentes (comme en Equateur),

Perou-Pachapaqui (champs)

des roches grises, rouges, ocres, noires,….

Perou-Pachapaqui (couleurs)

Nous en prenons plein les mirettes.

Notre séjour dans la Cordillère blanche se termine, nous redescendons vers la côte. Plus de 4000 m de descente en deux heures, il faut y aller mollo, car sur ce genre de routes on voit beaucoup de véhicules arrêtés capot ouvert (ceux qui montent) et d’autres qui descendent en dégageant une  violente odeur de freins cramés.
Nous faisons donc attention, Daou descend tranquillement et retrouve progressivement un comportement normal: plus besoin de tenir le moteur au-dessus de 2000 t/mn, plus de démarrage laborieux (avant que le turbo ne produise son effet), plus de pédale de frein spongieuse (pression basse), plus besoin de surveiller le niveau de liquide de refroidissement (l’eau bout à moins de 90°C, avant que le ventilateur ne se déclenche).

Après la neige, le désert. Lorsqu’on voit un panneau planté dans le sable annonçant un projet agricole, ça surprend. Mais quand un peu plus loin, on voit des vergers qui poussent sur le même sol, ça surprend encore plus. Car d’immenses parties du désert sont converties en champs: canne à sucre, maïs, vergers, etc ….., sur des dizaines de kilomètres.
Nous avions été frappé par ce contraste à notre arrivée dans le sud du pays, mais c’est la même chose sur toute la côte. S’il y a vraiment un pays où on fait verdir le désert à très grande échelle, c’est le Pérou.

D’autres monuments anciens nous attendent, comme la Fortaleza de Paramonga.

Perou-Paramonga (ensemble)

Ce n’est pas une forteresse mais un imposant temple juché sur une colline qui domine la plaine côtière.

Perou-Paramonga (vue)

Bien sûr les briques de terre crue ont mal résisté au temps mais c’est quand même impressionnant.

Perou-Paramonga (pointe)

Et ce devait l’être encore plus à l’époque où les murs étaient peints. D’ailleurs les conquistadors, voyant le soleil se refléter sur la partie supérieure jaune (dédiée au soleil), pensait qu’elle était en or.

Barranca, ville sans intérêt particulier si ce n’est sa plage. Personne ne s’y baigne (vague de 2-3 m qui brise sur le rivage), les embruns envahissent tout, la brume est telle qu’on ne voit pas le soleil, mais comme tous les locaux venus passer le week-end, nous sommes quand même là. Et à défaut de mer, la belle piscine municipale permet de se baigner (0,25€ l’entrée, c’est le Pérou).

Perou-Barranca

Et nous voilà de nouveau à Lima. Notre but est de trouver la pièce (commande du papillon d’admission) qui rendra à Daou toutes ses capacités. Nous nous installons de nouveau à La Punta, ce lieu hyper-fliqué. A peine garé, un cycliste de la ‘Seguridad Ciudadana’ nous dit que si nous voulons dormir il faut l’autorisation du chef, qui nous la donne deux minutes plus tard sans souci. Quelques minutes plus tard, alors que nous nous promenons sur le bord de mer, un autre agent nous reconnait (deux mois après, bonne mémoire; ceci dit il ne doit pas y avoir beaucoup de camping-car dans le coin) et note immédiatement nom et n° d’immatriculation. Voilà c’est fait, nous sommes fichés, enregistrés, surveillés, protégés,…. C’est La Punta. Mais le cadre est agréable, c’est calme et il y a de bons restaurants.

Le lendemain première heure nous prenons la direction du garage Fiat. Les 6 premiers kilomètres sont effectués en 10 minutes. Pour les 10 derniers, il nous faudra plus d’une heure, dans une circulation péruvienne, c’est-à-dire où tout le monde change de file en permanence, où les mini-bus coupent la route, vont à gauche, recoupent la route pour prendre un passager, re-démarre, s’arrête 30 mètres plus loin pour un autre, où les taxis se faufilent là où il n’y a pas de place, où on se bloque mutuellement, et où surtout tout le monde se fout complètement des autres. PENIBLE.

Le garage Limauto, représentant Fiat, est grand, moderne, nickel (il y a d’ailleurs une petite dame qui passe son temps à nettoyer et même enlever les traces de passage de voitures !). Le personnel très sympa nous prend en charge immédiatement, et après une rapide recherche, trouve la pièce qu’il nous faut (papillon d’admission). Super ! Et en plus il nous la monte immédiatement. Arrivés à 10:00, nous repartons à 13:00 avec un Daou qui tourne mieux, sans voyant d’erreur au tableau de bord, et surtout la possibilité de démarrer facilement lorsqu’il fera froid, c’est-à-dire très prochainement.
Mais comme rien n’est jamais parfait la douloureuse est …. douloureuse. Il va encore falloir batailler avec Fiat pour se faire rembourser.

En tout cas nous quittons vite Lima, cette immense ville où, comme partout au Pérou, les contrastes sont frappants. Car non loin du garage moderne

Perou-Limauto

ou de la galerie marchande où nous faisons nos courses, des gens vivent dans des cabanes sur les pentes sableuses des collines avoisinantes.

Perou-cabanes Lima


A suivre….

5 commentaires:


  1. Martine Jean-Yves nous vous remercions une foi deplus pour les belles photos qui nous font rèver ici le temps est à la tempète ces jours-ci


    bonne continuation et à bientot


    Renée Jean Paul

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  2. Coucou, voila un moment que je vous avez rendu visite. Quel voyage je fais en vous lisant, cette aprés midi de repos (une des rares que nous nous octroyons) me permet cette évasion...Ici tous va
    bien, pour ce mois d'avril,notre bureau est toujours aussi humide et colloré ; hier rencontre avec des baleines, avant hier assistance pour le tournage d'un cours métrage, ce soir surveillance de
    montée de tortues luth...c'est dur. Gros bisous à tous les deux. A plus.

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  3. christian thomas1 mai 2014 à 08:37


    coucou les routards


    eh bien la norvege et l'egypte en amerique du sud, qui aurait dit cela...


    et ce petit passage a 5000m en prime, pas mal ce circuit decouverte aventure !


    bonne continuation .


    christian et nathalie.


     


     

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  4. C'est un article très intéressant, car j'ai appris qu'il y avait des rizières au Pérou ! Par contre, ce que je trouve dommage, c'est de voir tous ces déchets en bords de routes. Pouvez-vous me dire quelle est la température dans ce pays s.v.p. ? En tout cas, les objets qui ont été retrouvés sont vraiment beaux.

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    1. Merci Ophélie de tes félicitations. Et oui des rizières au Pérou, qui plus est dans une zone désertique, ça surprend. Mais c'est le but des voyages, avoir des surprises ... parfois bonnes, parfois mauvaises, comme les déchets partout.

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